Jeudi 7 août - Les vicissitudes de la vie en Inde

D'une manière générale, il faut reconnaître que les gens ici sont agréables et courtois. Bien souvent, ils ne savent pas quoi faire pour vous rendre service. Le pays ne manque pas de main d'œuvre et avec une population si importante, beaucoup de métiers sensés apporter un supplément de confort existent. Par exemple, on peut compter sur les doigts d'une main le nombre de portes derrière lesquelles ne se trouve pas un employé chargé de leur ouverture. Lorsque nous arrivons en voiture à l'hôtel, il y a toujours au moins 2 ou 3 personnes pour ouvrir les portes de la voiture, sortir la poussette du coffre, aider les enfants à descendre... Autre exemple, dans la salle de petit-déjeuner de l'hôtel, il y a en permanence 4 garçons de salle alors que je n'ai jamais vu plus de 3 clients en même temps.

Derrière cette apparence, on pourrait être tentés de penser que la vie est facile et que le quotidien se déroule sans accroc. C'est sans compter sur le potentiel des indiens à nous étonner en permanence. Dernier exemple en date: faire laver du linge à l'hôtel.

Mardi dernier, Bérangère prépare un sac de linge sale pour l'envoyer à nettoyer. Tout est consciencieusement répertorié sur un papier: nombre de chemises, de tee-shirts,...
Jeudi retour du sac de linge...

Dire que le résultat fut à la hauteur de nos espérances est en dessous de la réalité. Il les a surpassées. Bilan des courses:
- 1 de mes pantalons de costume est revenu râpé et troué au niveau de la ceinture; comme s'ils avaient confondu le tambour de la machine avec la bétonneuse du chantier d'en face. Le deuxième pantalon est revenu en bon état mais repassé comme un jean; donc impossible à remettre.
- Tous les tee-shirts sont revenus marqués du chiffre 404 - notre numéro de chambre- au feutre indélébile. Pas sur l'étiquette ! Non, directement sur le col !
- Après recomptage, il manquait quelques pièces qu'il a fallu réclamer.
- Pour ce qui est du repassage, même moi j'aurai fait mieux. Et ce n'est pas moi qui le dit, c'est Bérangère. Ca donne une idée du désastre.
Je terminerai en disant que le linge est revenu aussi sale qu'il était parti.

Avant de partir, on nous avait dit. "Vous verrez, ici, on passe un temps considérable à gérer les petits tracas du quotidien". Ca démarre fort !